Depuis plusieurs mois, vous êtes nombreux à parler d’IPC, que ce soit en assemblée, en CRT ou en rencontre de bureau syndical. Quand on mentionne que l’IPC est de 6,7 %, qu’est-ce que ça signifie au juste?
D’abord, il faut comprendre que l’IPC (indice des prix à la consommation) est un indice économique « qui représente les variations des prix vécus par les consommateurs canadiens. L’indice mesure la variation des prix en comparant, au fil du temps, le coût d’un panier fixe de biens et services ». Les biens et services servant au calcul sont, entre autres, l’alimentation, le prix des logements, les dépenses courantes, l’ameublements, les vêtements, les transports, les loisirs, et même les boissons alcoolisées, le tabac et le cannabis récréatif (eh oui!).
L’IPC n’est pas un indice du coût de la vie, c’est une erreur commune que de penser que les deux sont comparables. Toutefois, l’IPC est une mesure fiable pour déterminer l’impact des variations de coûts sur les familles au Québec et au Canada. D’ailleurs, au Québec nous utilisons couramment 3 IPC différents : l’IPC Canadien, qui prend en compte les variations de coût sur l’ensemble du territoire, l’IPC pour la région métropolitaine de Montréal et l’IPC pour la région métropolitaine de Québec. Les trois indices ne fluctuent pas de la même façon ni à la même hauteur. Les prix des logements à Toronto et Vancouver, par exemple, peuvent amener une tendance à la hausse sur l’IPC Canadien, même chose pour l’IPC Montréal si on le compare avec celui de Québec.
L’indice est relevé à chaque mois pour représenter la variation des prix à la consommation par rapport au même mois un an plus tôt. Pour imager le tout, en mai 2021 l’IPC pour la région métropolitaine de Québec était de 3,8 %, alors qu’en 2020 il était de -0,2 % pour la même période.
Historiquement, si on laisse de côté la situation exceptionnelle actuelle qui peut être attribuée à la reprise post-COVID et au conflit en Ukraine, l’IPC moyen des 10 dernières années se situe entre 1,6 % et 1,9 %. Donc si vous avez eu des augmentations moyennes supérieures à ces pourcentages lors des 10 dernières années, ça signifie que votre pouvoir d’achat a augmenté pendant cette période.
Comme nous n’avons pas de boules de cristal, il est certain que les conseillers de la Fédém adapteront la façon dont ils vont négocier les prochaines augmentations salariales pour tenter de pallier les fluctuations de l’IPC et s’assurer que nos membres conservent leur pouvoir d’achat au cours des prochaines années.