L’utilisation impulsive et irréfléchie des réseaux sociaux peut engendrer des conséquences graves et mener, dans certains cas, à un congédiement.
À titre d’exemple, citons une sentence rendue par l’arbitre Martin Racine en décembre 2020 confirmant le congédiement d’un salarié qui avait publié des commentaires irrespectueux, diffamatoires et blessants à l’endroit de son superviseur. Dans sa décision, l’arbitre souligne que ce genre de commentaires n’est pas protégé par le droit à la liberté d’expression et que l’employeur a le devoir de protéger l’intégrité physique et psychologique de tous ses employés et de leur fournir un environnement de travail respectueux et libre de toute forme de harcèlement et d’incivilité.
Les réseaux sociaux, dont Facebook et Instagram, sont les champions de la collecte de nos renseignements personnels, mais ils sont aussi une source inestimable de renseignements pour les employeurs que ce soit pour les salariés à l’emploi ou pour ceux en processus d’embauche. En effet, 75 % des responsables des ressources humaines consulte les réseaux sociaux pour se faire une première idée d’un candidat.
Sachez qu’une communication inappropriée, même involontaire, pourrait entraîner les conséquences suivantes :
- Mesure disciplinaire en lien avec l’obligation de loyauté pouvant aller jusqu’au congédiement;
- Poursuite pour diffamation et atteinte à la réputation;
- Plainte pour atteinte au droit à la vie privée ou autres droits protégés par la Charte des droits et liberté de la personne;
- Accusations au criminel relatives à du matériel haineux ou obscène.
Il est donc important de tempérer nos propos. De plus, devant une situation nous mettant en colère, il vaut mieux prendre du recul et l’évaluer de manière objective avant d’agir. Cela évitera des publications regrettables faites sous le coup de la colère.